Me Genelus |
Dans la Cité de l’indépendance, les réactions sont
divergées sur la révocation de Me Enock Génélus, ex-chef du parquet des
Gonaïves. Des juristes et des responsables d’organisations populaires se sont
exprimés sur ce dossier. Certains se félicitent.
D’autres critiquent la décision. Et d’autres encore la juge normale.
Le coordonnateur de l’organisation « Rèl Moun
Latibonit », Arnold Simplénat, s’est réjoui du licenciement du
commissaire. Selon lui, le parquetier ne s’acquittait pas convenablement de sa tâche.
M. Simplénat souhaite que l’action publique soit mise en mouvement contre l’ex-commissaire.
« Me Génélus devrait payer pour ses actes », a-t-il lâché.
Pour l’activiste politique Jécozias Pierre, le
« ministère de la justice a rendu un grand service à la population ».
« Le commissaire n’était pas
crédible. Il a commis beaucoup d’actes de malversations dans la
juridiction», a-t-il fait savoir. M. Pierre demande au ministère de prendre des
mesures visant à protéger les justiciables de certains agents « malhonnêtes »
du système judiciaire.
Dans une interview à la Radio Gonaïves FM, Me Antoine
Saint-vil, membre du conseil de l’ordre des avocats des Gonaïves, a indiqué que
la décision du Ministère de la justice n’a pas vraiment une portée juridique. « C’est
une décision émotionnelle », a-t-il soutenu. L’homme de loi, a expliqué
que le commissaire du gouvernement en tant que représentant de la société, par
sentiment humanitaire, a le droit d’éviter la détention préventive prolongée
d’une personne.
« C’est une décision administrative », a
estimé Me Chesnel Pierre, bâtonnier des Gonaïves. « Si j’étais le
commissaire, je n’autoriserais pas le prévenu à quitter sa cellule »,
a-t-il renchéri. Le numéro 1 du barreau des Gonaïves invite les autorités
concernées à combler le vide pour la bonne marche de l’appareil judicaire.
Selon une note portant la signature du ministre de la
justice, Me Pierre Richard Casimir, le chef du parquet des Gonaïves a été démis
de ses fonctions « pour avoir agi, en tant que parquetier, sur un dossier
déjà transféré au cabinet d’instruction. » Cette décision fait suite au
scandale de corruption qui a [à nouveau] secoué et mettre à nu le système judiciaire
gonaïvien.
J.C
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