Gonaïves/Justice: Déguerpissement illégaux, des propriétaires crient au scandale


Ce mercredi 29 avril 2015,  des propriétaires terriens ont organisé un sit-in devant les locaux du palais de justice des Gonaïves pour dénoncer le comportement des autorités judiciaires dans la gestion des conflits terriens.  

Des citoyens de certains quartiers populaires s’en plaignent toujours des déguerpissements illégaux. Dans la presse comme dans les rues, ils saisissent toujours l’opportunité de dénoncer certains juges et substituts commissaires qui seraient, disent-ils, de mèches avec les « oppresseurs ».

 « Après plus de vingt-cinq ans sur une propriété, des individus ont décidé de nous chasser violemment, sans aucune décision de justice. En dépit de nos cris d’alarme, la justice n’a jamais rien fait », s’est lamentée une quinquagénaire venant de l’habitation Guérin, sud des Gonaïves. Parmi les « oppresseurs », les protestataires disent identifier des repris de justice et des évadés de prison lourdement armés.

Ces conflits éclatés depuis des mois ont déjà fait des dizaines de blessés, dont certains grièvement. Jusqu’à date, la police locale n’a annoncé aucune interpellation. « Il n’y a pas de justice aux Gonaïves », ont tempêté les contestataires.

Interrogé en marge du mouvement de protestation, Me Patrick Christophe, substitut commissaire du gouvernement près le tribunal civil,  déclare condamner toute décision visant à déposséder illégalement  les citoyens de leurs propriétés. « On ne peut pas chasser une personne ayant vingt ans sur une propriété. C’est inconcevable. Je me suis opposé catégoriquement et formellement à ces genres de choses », a martelé Me Christophe.  

Selon le commissaire, pour consolider la paix dans la Cité, il est interdit d’exécuter les ordres de déguerpissement. Cela jusqu’à nouvel ordre.

J.C

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