Haiti-Culture: Vwa Ayiti Pou Lapè illumine la ville des Gonaïves




De gauche a droite: Emeline, James et Beethovas
Les artistes de  Vwa Ayiti Pou Lapè, Beethovas Obas, Emeline Michel et James Germain ont illuminé, le jeudi 14 mai 2015, l’amphithéâtre de l’Alliance française des Gonaïves.  Toutes les personnes ayant fait le déplacement en sont sorties satisfaites.  Selon les initiateurs, ce concert se situe dans le cadre d’un projet visant  à  animer des ateliers de création musicale sous le thème de la paix et de la non-violence pour des jeunes talents de dix (10) villes du pays.

7h du soir. L’enceinte de l’alliance est quasiment remplie. Au dehors, une file de gens s’empressent d’investir les lieux. La soirée s’avère passionnante. 7h 35. Les rideaux sont levés. Vêtue d’une belle robe rouge grenat et crème, Emeline gravi le podium. Pluie d’applaudissements. Cris de joie. Gonaïves avait hâte de voir sa diva. Sans perdre de temps, avec ses classiques, la chanteuse enflamme la salle. Sa prestation de qualité, son énergie et sa gaieté ont ébloui les visages.

Les choristes 
Les musiciens font leur show. Les choristes, Hadler Chéry, Nerline Samedy et Stevens Théo charment l’assistance. L’ambiance est à son paroxysme.

A 7h 54, Emeline introduit James sur la scène. En duo, ils exécutent le  morceau « Latibonit ». Sur un son roots, ils bougent et animent les spectateurs. Puis, Emeline passe derrière la scène. James prend les commandes avec le hit « Wongòl ». Ensuite, il enchaine avec « Kote moun yo » et « Grenn Zaboka ». Confortable dans son boubou vert olive et noir, le chanteur danse comme une personne en transe.

8h 15. Beethovas arrive avec sa guitare en bandoulière. Il n’a pas fréquenté l’espace depuis 10 ans. On s’en souvient de son dernier concert qui a été perturbé par une fine pluie.  Il démarre sa partie - en douceur- avec un titre reflétant l’importance des mères dans la société. Après viennent « Couleur café » et d’autres titres à succès. Le public a bien réagi. 

Les jeunes dans leur prestation 
Une quarantaine de minutes plus tard, 23 artistes de la région - ayant participé à un atelier de chant- font leur apparition. Parmi eux, des handicapés et des non-voyants.  Dans leur chanson, ils véhiculent un message d’union et de paix. Ils ont bien joué leur partition. 

Après la prestation des jeunes, les trois stars reviennent pour clôturer la soirée. Sous l’insistance du public, Emeline Michel a dû prolonger la fête avec les morceaux  « A.K.I.K.O » et « Mèsi Lavi ». Ainsi, ce concert au gout de revenez-y a pris fin à 9h 20 mn. Dans une ville où les soirées dansantes sont rares, les mélomanes ne pourraient demander mieux.


Le projet Vwa Ayiti pou Lapè est financé par la Mission des Nations des Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Il est réalisé en partenariat avec le ministère de la culture, de l’UNESCO et de l’Institut Français d’Haïti (IFH). 

J. C

  


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