Des gonaïviens réclament la révocation et l’arrestation du magistrat-assassin Lenet Pérard

Par Agence Artibonitienne de Presse (AAP)

Me Lenet Perard (photo facebook)
Gonaïves, 26 Aout 2015-(AAP)- Des membres de la population des Gonaïves (département de l’Artibonite) ont réclamé la révocation et l’arrestation du substitut commissaire du gouvernement, Lenet Pérard, pour son implication dans l’assassinat d’un citoyen de la commune d’Ennery, Assondieu Inadieu, dit Ti Nasson.

Agé de trente-huit (38) ans et père de sept (7) enfants, Assondieu Inadieu, a été tué de plusieurs projectiles alors qu’il participait à une activité musicale organisée et financée par son assassin. L’incident s’est produit vers dix (10) heures du soir, suite à une altercation que M. Inadieu a eue avec le commissaire qui est un proche du candidat à la députation, Cholzer Chancy.

D’après de nombreux témoins, les disputes entre les deux (2) hommes se portaient sur les élections frauduleuses du 9 aout 2015.

Plusieurs dizaines de personnes qui participaient à l’émission « Pale pou chanje » sur les ondes de la radio Kiss FM des Gonaïves ont dénoncé le comportement du magistrat. Ils souhaitent qu’une mesure d’interdiction de sortir du territoire soit prise à l’entrecontre de ce dernier.

L’avocat de la victime, Me Prophète Estimé, appelle les plus hautes instances judiciaires du pays à assumer leur responsabilité dans ce dossier. Selon lui, Assondieu Inadieu est l’une des nombreuses victimes d’une campagne d’intimidation orchestrée par les proches de Cholzer Chancy contre leurs opposants politiques.

De leur coté, les habitants de la commune d’Ennery ont réclamé justice et réparation pour la famille de Ti Nasson.

« Parce qu’il critiquait les actions commises par Cholzer Chancy et ses hommes de main, le substitut lui a demandé de se taire ou de vider les lieux. Il a refusé d’obtempérer aux ordres du magistrat. Voyant que ses ordres n’ont pas été respectés, Lenet Pérard, a tiré plusieurs balles en l’air, avant de mettre K.O sa victime qui n’avait qu’une machette entre ses mains », a rapporté un témoin.

Interrogé par des journalistes, l’avocat du commissaire-assassin, Me Adisson Diogène, a pour sa part avancé la thèse de la légitime défense. Selon lui, Me Pérard a fait usage de son arme à feu pour se protéger de la machette d’Assondieu Inadieu.

Selon le chef du parquet des Gonaïves, Me Osny Paul Antoine, dans ses rapports préliminaires, le présumé assassin a indiqué avoir été d’abord attaqué avec une machette puis avec une arme de type artisanale. Certains témoins ont rejeté en bloc ces déclarations. Ils assimilent ce meurtre à un excès de pouvoir. 

AAP/JBN

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