De nombreux Gonaïviens ont manifesté pacifiquement
mercredi pour dénoncer les résultats de la présidentielle du 25 octobre dernier.
Ils ont exigé catégoriquement l’annulation de ces joutes électorales qui,
ont-ils dit, ne respectent pas le vote populaire.
Ces protestataires ont gagné les rues à l’appel de
plusieurs partis politiques, dont Lapeh, Fanmi Lavalas, Mopod et Pitit
Dessalines. Au cours de leur mouvement, ils s’étaient montrés très hostiles à
l’égard du chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly. Ils l’ont traité de tous les
noms et l’accusent d’emmener le pays au mauvais port.
Dans une ambiance de rara, de manière inlassable, les
protestataires scandaient le slogan : «Nou pa nan bannann». Ils demandent
au Conseil électoral provisoire (Cep) de réviser les résultats et de prendre
des sanctions contre le dauphin de Martelly. «Nous n’allons pas accepter un
second tour avec Jovenel Moïse», ont-ils déclaré.
Selon les initiateurs, le mouvement sera intensifié
dans les prochains jours. Ils ont promis d’utiliser toutes les stratégies
possibles et imaginables pour forcer l’organisme électoral à faire marche
arrière. «Ce mouvement est un signal qu’on envoie au Cep et aux dignitaires de
l’Etat. Nous allons chauffer le béton jusqu’au bout », ont-il annoncé.
Cette manifestation, partie de la place Pétion,
Descahos, a contourné les principaux quartiers de la cité de l’indépendance.
Elle s’est déroulée sans incident. Sur tout le parcours, des agents des forces
de l’ordre ont été remarqués.
J.C
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