Gonaïves/Politique: violente protestation des proches de Neil Latortue


Vue d'une barricade a la rue Liberté 


De manière spontanée, le vendredi 11 mars 2016, les partisans du maire élu des Gonaïves, Neil Latortue, ont chauffé le béton.  Dénoncer les velléités de l’exécutif d’installer un nouveau agent intérimaire à l’hôtel de ville a été l’objectif principal de leur protestation entachée de violence.


Les manifestants  ont débuté leur mouvement dans la nuit du jeudi au vendredi. Ils ont barricadé diverses rues du centre-ville au moyen de tas d’immondices, de tessons de bouteille, de tables et de tréteaux de marchands. Ils ont également placés des pneus enflammés au niveau de plusieurs artères.   

Selon les protestataires, des dispositions seraient prises pour installer le concurrent immédiat de Neil Latortue,  l’ancien maire Saint-Justin Pierrélus, à la mairie. Ces partisans zélés ont juré de faire échec à ce plan.  Ils disent être prêts à tout pour exprimer leur refus.

«Nous avions élu Neil Latortue à la mairie des Gonaïves. Nous n’accepterons pas d’autres agents exécutifs intérimaires dans la municipalité», ont scandé les protestataires. Ils ont également exigé la publication des résultats définitifs des municipales pour que le nouveau maire - frère du sénateur Youri Latortue - puisse entrer en fonction.

Le président du Rassemblement des businessmen de l’Artibonite (Rabiza), M. Thomas Bienné, s’est élevé contre le comportement violent des proches de Ayiti An Aksyon (AAA). Il a dénoncé vertement les actes de sabotage enregistré au marché communal. Selon M. Bienné, beaucoup de tréteaux ont été démolis et plusieurs détaillants ont perdu leurs  marchandises. Il appelle les autorités concernées à prendre leur responsabilité en vue de sécuriser les biens des citoyens.

La protestation de proches de Neil Latortue a quasiment paralysé les activités au centre-ville. Malgré les patrouilles policières, l’inquiétude y régnait. Les portes de plusieurs entreprises situées dans les parages du marché sont restées fermées toute la journée.

Le Centre de santé de Raboteau n’a pas fonctionné non plus. Des malades venus d’horizons divers ont dû rebrousser chemin après des heures d’attentes.

Jodherson Cadet 

JC

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