Plusieurs quartiers populaires des Gonaïves ont été
inondés le week-end écoulé à la suite du passage d’un front froid sur la
région. Au moins une centaine de familles a été victime de ce mauvais temps,
selon la direction départementale de la protection civile.
Ce samedi 7 mai 2016, les habitants de K-Soleil et de
Bois-d’orme (nord-ouest) [deux zones à risque] s’étaient montrés très inquiets
de leur sécurité. Surtout au moment où les eaux commençaient à déborder des
canaux de drainage. Beaucoup d’entre eux se voyaient obligés de quitter leurs
maisons pour se réfugier à Praville, un quartier excentré qui serait à l’abri
des inondations.
Les pieds dans l’eau, les habits totalement mouillés,
une dame de la localité de Bois-d’orme tremblait sous la pluie. L’expression de
son visage disait tout. «Depuis vendredi soir nous n’avons pas dormi.
Actuellement, les eaux inondent nos maisons. Nous ne savons quoi faire »,
s’est-elle plainte.
La rue Égalité était déjà dans un piteux état. Les
pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville ne font qu’empirer la
situation des riverains. Malgré la pluie, certaines personnes se sont
regroupées pour créer des passages en vue de faciliter l’évacuation des eaux.
Très remontées, ces dernières n’ont pas ménagé leurs paroles pour fustiger le
laxisme des autorités compétentes. « Nous avons commencé les travaux dans
l’espoir que la mairie les achèvera », ont-ils déclaré.
Faustin Joseph, responsable régional de la direction
départementale de la protection civile, a précisé qu’aucune perte en vie
humaine n’a été enregistrée. Selon lui, une centaine de maisons ont été
inondées. Cette situation, a indiqué M. Joseph, a été provoquée par la montée
des eaux du drain de la ceinture Biennac. La rivière Ennery/Quinte - quoiqu’en
crue - n’a pas causé de dégâts. « Ce qui s’est passé samedi aux Gonaïves est
une occasion pour les autorités et la population d’évaluer les travaux
d’infrastructures avant la période cyclonique », a déclaré Faustin Joseph.
Après des efforts titanesques, depuis dimanche
après-midi, les gens ont regagné leurs maisons. A l’unanimité, ces victimes
exhortent les autorités de la municipalité à curer les canaux d’irrigation pour
les aider à vivre dans la sérénité.
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