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Dans la matinée du jeudi 29 juin 2016, deux individus
armés, Espère Chérizier et Dimitri Joassaint, ont fait irruption dans une
maison de commerce du centre-ville des Gonaïves et emporté une forte somme
d’argent. Après leur forfait, avant d’être interceptés par des membres de la
population, ils ont blessé par balle une personne.
L’arme retrouvée était en possession du nommé Dimitri,
un natif de Limbé (Nord). Au moment d'être maîtrisé, cet individu a été tabassé
par ses poursuivants. Il se trouve actuellement dans un état très critique.
Pour l’emmener dans un centre hospitalier, les policiers ont été obligés de
tirer plusieurs coups de feu en l’air.
Son complice, Espère Chérizier, est un récidiviste. Il
aurait fui la capitale (Port-au-Prince) pour échapper à ses créanciers. Il
déclare être rentré aux Gonaïves pour se refaire une santé économique. Pour
l’instant, ce présumé braqueur est gardé à vue au commissariat Toussaint
Louverture.
Selon le commissaire principal adjoint de la police
régionale, Jean Joas Sydney, les ravisseurs avaient emporté 93 890 gourdes et 1
060 dollars américains. Il a félicité la population qui a contribué à la
réussite de cette opération ayant permis de saisir une motocyclette, un
pistolet de calibre 9 mm et des cartouches. M. Sydney s'est engagé à renforcer
la visibilité de la police dans les rues afin de traquer les bandits.
Ces braquages en pleine journée commencent à devenir
monnaie courante dans la cité de l’indépendance. Les maisons de transfert et
les cambistes sont les principales cibles des bandits. Les chevaliers de nuit
ne chôment pas non plus. Ils volent et rançonnent les citoyens comme bon leur
semble.
L’ex-commissaire des Gonaïves, Me Enock Géné Génélus,
a attribué ces actes d’insécurité à la faiblesse de l’appareil judiciaire. «
Quand la justice est faible, la police devient moribonde », a déclaré ce
parquetier mis en disponibilité avec solde depuis plus d’un an.
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