La justice dément la mort d'un lycéen aux Gonaïves

Me Vanel Amisial (au centre) et deux autres substituts
Le parquet près le tribunal de première instance des Gonaïves a démenti formellement, le lundi 8 mai 2017, les rumeurs de la mort d’un lycéen bastonné par les agents de l’ordre lors d’une manifestation. Les autorités ont condamné cette « action malhonnête » qui a créé une vive panique dans la région. Elles ont donc appelé la population à garder son calme et à vaquer tranquillement à ses activités. 

Entre samedi et dimanche, une note faisant l’apologie de la violence a enflammé les réseaux sociaux. Les auteurs de ce tract disent vouloir venger la mort d’un lycéen gonaïvien décédé à l’hôpital. Ils exhortent les parents à garder leurs enfants chez eux. « Gonayiv ap tèt anba. Timoun ki pa ka pran sekous la rete lakay nou », pouvait-on lire sur les plateformes. L’idée a fait son chemin. Elle a perturbé la tranquillité d’esprit de nombreux parents. À longueur de journée, des personnes appellent les salles des nouvelles pour confirmer ou infirmer les rumeurs.

Pour calmer l’appréhension des citoyens, l’un des parquetiers, Me Vanel Amisial, a lancé un appel à la sérénité. Il a fustigé l’attitude des individus qui entretiennent ces rumeurs. Selon lui, c’est une stratégie visant à troubler la paix publique qui règne dans la juridiction. Me Amisial demande aux parents de dissiper leurs craintes. Il a indiqué en outre que, dans les parages des écoles, les dispositifs de sécurité sont renforcés. « 
De concert avec la police, des mesures sont prises pour sécuriser la vie et les biens des habitants de la ville comme il convient », a rassuré Me Amisial.

Ces rumeurs sont nées de la dernière manifestation des lycéens. Cette protestation émaillée de violences a été sévèrement réprimée par les agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo). Plusieurs élèves ont été transportés à l’hôpital à la suite de ce mouvement.

Le commissaire a promis d’accorder une attention soutenue aux élèves durant le temps de la grève des enseignants. Une telle disposition, dit-il, pourra éviter les affrontements entre les élèves des écoles publiques et privées de la cité de l’Indépendance. Me Vanel Amisial invite les lycéens à manifester pacifiquement sans importuner les institutions privées. Il les encourage également à informer la police de leur mouvement. « Les écoliers ont le droit de réclamer des cours et la police a le devoir de maintenir l’ordre. Nous ne voulons pas qu’il y ait d’embrouille », a conclu le magistrat.


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