La Dinepa inaugure son premier projet à Pérodin

Coupe de ruban 

Actuellement, la localité de Pérodin, 5e section de Petite-Rivière de l’Artibonite, a deux Systèmes d’adduction d’eau potable (Saep). Ce projet exécuté par la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (Dinepa) est la première infrastructure publique dans la zone. D’après la fiche technique, le réseau va desservir près de 5 000 bénéficiaires

Pérodin est situé dans les hauteurs de la chaîne des Chaos. La route qui y mène est dans un état critique. Il faut marcher environ quatre heures avant d’y accéder. Dans cette zone en proie à l’épidémie de choléra, l’eau est une denrée rare. Mme Jeanne Florestant, membre de l’Organisation des paysans de Pérodin, la compare à un métal précieux. Selon elle, pour s’approvisionner en eau, les habitants ont l’habitude de parcourir plusieurs kilomètres. La construction du réseau, a soutenu la militante, est un véritable soulagement. Elle dit encourager donc ses corégionnaires à reboiser l’environnement des trois sources captées afin de renforcer la nappe phréatique. « Nous sommes heureux de bénéficier de ce premier projet public dans la section. Nous demandons aux autorités étatiques d’intégrer la zone dans leur plan d’action », a déclaré Mme Florestant.

Trifford Louissaint, coordonnateur du Casec, estime que cette œuvre est un grand pas vers le développement de sa localité. Dans le cadre de ses prérogatives, il annonce une campagne de promotion à l’hygiène en vue de sensibiliser ses mandants. M. Louissaint en profite pour déplorer la recrudescence du choléra à Pérodin. La semaine écoulée, a-t-il précisé, des dizaines de cas, dont un décès, ont été recensés. Le responsable appelle les autorités sanitaires à soutenir ses efforts en fournissant du matériel nécessaire au dispensaire de la section. Cette structure fonctionne dans des conditions difficiles.


Le directeur général de la Dinepa, M. Guyteau Édouard, a salué l’implication des communautés dans la réalisation du projet. Il invite les bénéficiaires à pérenniser les installations qui, a-t-il soutenu, visent à lutter contre les maladies hydriques. « Toute la communauté doit utiliser l’eau du système pour jouir d’une meilleure santé », a insisté M. Édouard. D’après lui, dans l’exploitation des eaux, la Dinepa emploie une méthode intégrée. « Selon les vœux du président, une partie des sources captées est utilisée pour les foyers et l’autre partie pour la culture des champs », a indiqué le directeur.

Le réseau renferme quatre réservoirs, trois chambres de chloration, seize kiosques, trois bornes-fontaines avec compteurs, trois blocs sanitaires et un bureau pour le comité d’approvisionnement en eau potable et assainissement (Caepa). Pour la maintenance des systèmes, une somme de cinquante centimes est réclamée pour les seaux de 5 gallons et vingt-cinq gourdes [par mètre cube d’eau] pour ceux qui utilisent des branchements privés.

Le projet a été financé par la coopération espagnole (Aecid) à travers la Banque interaméricaine de développement (Bid). Son inauguration a eu lieu le vendredi 15 septembre 2017.


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