Le président du comité du carnaval de l’indépendance, Reginald Jean-Baptiste, a confirmé mercredi 24 janvier 2018 l’éviction de Sweet Micky, le groupe de Michel Martelly, au défilé. Selon lui, cette décision est prise dans l’idée d’organiser dans la municipalité un carnaval sain et sans heurt qui sera à la hauteur des attentes de la communauté.
La nouvelle est tombée après une rencontre qui a eu lieu à la mairie des Gonaïves avec le collectif « Les indépendants » qui ne digère pas la présence du chanteur Martelly sur le parcours. D’après les protestataires, ce dernier « n’est pas un bon modèle, il conduit la jeunesse à la dépravation ». Leur soulèvement a fait tache d’huile. Beaucoup de personnes ont été sensibilisées. Les sponsors qui devaient payer Sweet Micky et équiper son char se sont rétractés. Ils estiment que les messages de Michel Martelly vont à l’encontre des valeurs sociales.
Reginald Jean-Baptiste a expliqué que face aux différents obstacles qui surgissent, le comité se voit obligé de rayer Sweet Micky de la liste. En vue de combler le vide, le choix a été porté sur l’artiste en puissance Roody Roodboy qui a déjà fait ses preuves au carnaval de Port-au-Prince. Ce chanteur a rejoint les neuf autres groupes et artistes, dont Frajil Mizik, Barikad Crew, T-vice, Djakout #1 et Mass Konpa qui animeront le béton les 2, 3 et 4 février prochains. Reginald Jean-Baptiste a confié que tous les groupes retenus ont paraphé leur contrat.
Le comité met beaucoup d’accent sur le côté sécuritaire du carnaval de l’indépendance. Environ deux cents policiers supplémentaires seront déployés aux Gonaïves durant les trois jours de festivités, à en croire M. Jean-Baptiste. Il a renouvelé sa volonté de coordonner les activités avec tact afin que le carnaval soit sans obscénité et sans violence.
JC/Le Nouvelliste
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