Photo: Dieulivens Jules |
Les élèves des lycées et des écoles nationales des
Gonaïves ont organisé, le mardi 27 février 2018, une nouvelle manifestation
pour dénoncer le dysfonctionnement de leurs établissements. Depuis une semaine,
ils subissent les conséquences de la grève illimitée des enseignants qui
réclament de meilleures conditions de travail.
Abandonnés à leur sort en pleine période de
préparation d’examens, les élèves des écoles publiques se voient obligés de
briser la glace. Ils étaient des centaines à descendre dans les rues pour
exiger la reprise des cours. Ces écoliers demandent au ministre de l’Éducation
nationale, M. Agénor Cadet, de donner rapidement une suite favorable aux
revendications des enseignants. Ils encouragent les enseignants à se démettre
de leurs fonctions s’ils ne sont pas à même de sauver leur avenir. «
L’éducation est la clé de la réussite. Si le problème n’est pas résolu notre
avenir est en jeu », se sont-ils inquiétés.
La manifestation des lycéens a eu des répercussions
néfastes sur le fonctionnement des autres écoles de la commune. Les
protestataires ont forcé certains directeurs à relâcher leurs élèves. La foule
grossissait de temps en temps. D’autres élèves ont épousé leur cause. Des
membres de la structure estudiantine « Indiens » ont été également remarqués.
Les manifestants ont sillonné les principales artères de la ville. Avec
conviction, ils chantaient : « Nou pap al Chili, ban nou pwofesè ». Les lycéens
conditionnent la fin de cette série de manifestations au retour des professeurs
en salle de classe.
Parallèlement, les enseignants grévistes ont organisé
un deuxième sit-in devant les locaux de la Direction départementale de
l’Education. Dans leurs messages, ils demandent au ministre de l’Éducation
nationale, M. Agénor Cadet, de respecter son engagement. Les enseignants ont
réitéré leur intention de prolonger la grève jusqu'à nouvel ordre. « Notre
situation doit être améliorée », ont-ils déclaré tout en criant « Aba Agénor !
», « Peye pwofesè ».
Réagissant à ces différentes protestations, le directeur
départemental de l’Education, M. Ecol Renoit, a lancé un appel au calme. Il
invite les protestataires à faire une trêve afin de permettre au ministère de
finaliser le processus de régularisation. « Les revendications sont justes
nombreuses. Graduellement, le ministère va les satisfaire », a informé M.
Renoit.
Les syndicats d’enseignants de l’Artibonite ont lancé
leur mouvement de grève illimitée depuis le 20 février 2018. A travers ce
mouvement, ils veulent contraindre le ministère de l’Éducation nationale de
s'acquitter de tous les arriérés de salaire, de nommer tous les enseignants et
les membres du personnel en poste, d’adopter et d’appliquer une nouvelle grille
salariale et d’améliorer les services d’assurance et de Kredi pa m.
Commentaires
Enregistrer un commentaire