La mairie de Dessalines appelle à l'aide



De G. à D: Le maire, le vice-délégué et M. Jacques 

Une visite au centre-ville de Dessalines, qui fut la première capitale politique du pays, peut donner à quelqu'un l’impression que tout va bien. Pourtant, dans les banlieues et les sections communales, les conditions de vie se dégradent. Outre la misère et l’absence de certains services de base, la commune est confrontée à un problème environnemental et d’infrastructures routières. Impuissantes, les autorités communales appellent au soutien de l’exécutif.

Les élus locaux se plaignent de la situation dégradante de Dessalines, une ville riche en patrimoine matériel et immatériel. En cette période pluvieuse, ont-ils regretté, la commune devient « très vulnérable ». Les riverains sont aux abois. Les eaux provenant des sous bassins versants se déversent dans les banlieues. L’un des administrateurs communaux, Dunord Siléus, a dénoncé l’état déplorable des principaux cours d’eau de la commune. Les rivières Cabeille et Coupe Haleine, a-t-il déploré, ne sont pas curés depuis environ 40 ans. Selon le maire, cette situation provoque des inondations [fréquentes] qui détruisent les plantations.

À Dessalines, les infrastructures routières font défaut. Chaque jour, l’accès à quelques zones s’avère difficile. Même les motocyclettes ne peuvent y circuler. « Certaines localités des sections communales ne sont accessibles qu’à pied », a rapporté Dunord Siléus. Il a insisté sur l’urgence de construire la route coloniale qui relie Dessalines à Petite-Rivière de l’Artibonite, deux communes historiques. La mauvaise qualité des voies commence à révolter les usagers. Les autorités redoutent des vents de panique. « Les réactions se font à présent sentir. Nous demandons à l’exécutif de nous accompagner », a déclaré le maire.

Le chef de l’État, Jovenel Moïse, a récemment visité la commune de Dessalines. Sa rencontre avec les autorités lui a permis de mieux s’enquérir des revendications de la population. Le vice-délégué de l’arrondissement, Wadner Joseph, a indiqué qu’une séance de travail vient d’être réalisée avec l’équipe de la Caravane du changement en vue d’appliquer efficacement les consignes du président. « Effectivement, il y a nécessité d’agir ! Toutes les dispositions sont déjà prises pour des actions concrètes et durables », a soutenu M. Joseph.

Intervenant à ce sujet, le coordonnateur de la Caravane, Thomas Jacques, dit prendre notes des préoccupations des maires et des Casecs. Il a fait savoir que les problèmes seront résolus par ordre de priorité. M. Jacques s’engage à acheminer un rapport détaillé à chaque ministère concerné afin d’assurer une bonne coordination des actions.

JC/Le Nouvelliste 

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