Le Festival de la Coopération UE-Haïti lancé aux Gonaïves



Les diplomates Délègue, Degert et Auster
Dans l’amphithéâtre de l’Alliance française des Gonaïves, le samedi 5 mai 2018, a été lancé le Festival de la coopération UE-Haïti. Cet évènement, qui se déroule du jusqu’au 11 mai 2018 à Port-au-Prince et à Jacmel, est réalisé dans le cadre de la « Semaine de l’Europe » en Haïti. Cinq tables rondes, deux conférences et des spectacles divers constituent la toile de fond de ce festival dont l’objectif est de renforcer les liens culturels et le dialogue entre l’Union européenne (UE) et Haïti.

Les rideaux ont été levés vers les 2h de l’après-midi, avec une conférence animée par Magdalée Brunache et Blaise Brunet, deux lauréats des concours de nouvelles organisés dans le pays. La réflexion de ces écrivains en herbe prouve que, même au bord du précipice, il est possible de sauver le pays. Ils lancent un appel à la conscience et à la responsabilité citoyenne. S’ensuit la table ronde de trois diplomates européens accrédités en Haïti. Il s’agit de Vincent Degert, ambassadeur de l’UE; Elizabeth B. Délègue, ambassadrice de la France; et Manfred Auster, ambassadeur de l’Allemagne. Pendant environ une heure, ces personnalités ont débattu du bilan et des perspectives de la « construction européenne ».

Entre les intervenants et le public, les échanges ont été très intéressants. La coopération a été passée aux peignes fins par les intellectuels gonaïviens. Sans langue de bois, ils se sont exprimés. Au terme des échanges, comme l’a souligné un notable de la ville, les participants ont compris que l’aide ne pouvait pas changer le pays. Le développement doit être pensé et planifier par la société elle-même. Des réflexions qui ont plu au directeur de l’Alliance française des Gonaïves, M. Maquès Michel, qui invite les compatriotes à prendre leurs responsabilités. Il a félicité le comportement du public. « C’est un grand évènement qui envoie au reste du monde une meilleure image de la ville », s’est réjoui M. Michel.

À cette activité qui a réuni des gens sélects, les femmes ont été sous les feux des projecteurs. Sur les murs de l’Alliance, des photographies commentées de Nadia Todres présentant des « Fanm Vanyan » ont été affichées. À travers cette exposition, les Gonaïviens ont pu découvrir certaines femmes qui se sacrifient pour la survie de leurs familles ou pour se tailler une place de choix dans la société.

Dans la soirée, sous un ciel nuageux, la cérémonie a été clôturée par un groupe électro belge, The Angstromers, et Chouk Bwa Libète. Cette formation promeut la musique racine dans le monde. Alors qu’aux Gonaïves, son fief, elle n’est pas vraiment connue. C’était l’occasion pour les personnes qui ont défié la pluie de pénétrer dans son univers musical.


JC/Le Nouvelliste




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