Le document est constitué de quatre chapitres : Contexte et
justification, Le plan 2018-2028, Stratégie de mise en œuvre et Coûts et
stratégies de financement. Essentiellement, les discussions ont porté sur les
trois axes du chapitre II, à savoir l’accès dans l’équité, la qualité dans
l’équité et la gouvernance. Les échanges ont été houleux. L’ensemble des idées
émises, a expliqué le directeur départemental de l’Éducation, M. Ecol Renoit,
aideront le ministère à déterminer spécifiquement la manière d’orienter le
système, les objectifs à fixer pour les différents cycles de formation et les
moyens à utiliser pour les atteindre.
Depuis quelques années, chez nous, la qualité de l’éducation
ne cesse de se dégrader. Tout le monde se plaint des résultats exécrables des
examens d’État. L’inadéquation des moyens d’apprentissage et la situation
irrégulière de beaucoup d’enseignants sont, entre autres, à l’origine de cette
déchéance. Face à ce constat alarmant, dixit M. Renoit, tout le monde doit
prendre ses responsabilités. « Au profit de tous les jeunes de notre pays, il
faut accepter de se sacrifier et de faire un choix décisif qui peut, sans
ambages, rendre le système plus performant et efficace, a-t-il déclaré. Sinon
l’avenir sera sombre et l’histoire nous condamnera tous. »
Le professeur Jean-Robert Sylverna, coordonnateur
départemental de l’Union des normaliens haïtiens (Unnoh), a applaudi
l’initiative. Le plan décennal 2018-2028, de son avis, pourrait remettre le
système éducatif sur les rails. M. Sylverna appelle le ministère de l’Éducation
nationale à mettre en exergue les idées émises afin d’éviter la ritournelle. Le
syndicaliste a également plaidé en faveur de l’uniformisation du système. « Sur
le territoire national, il doit y avoir une seule et même formation pour tous
les enfants », a-t-il soutenu.
M. Hérold Latortue, coordonnateur général des directions
départementales au niveau du ministère, s’est félicité du déroulement de ce
premier atelier régional. Dans le redressement du système éducatif, a-t-il
souligné, chacun a un rôle à jouer. M. Latortue a renouvelé l’engagement du
ministère de continuer à travailler pour accomplir efficacement sa mission.
Sur le plan éducatif, Haïti a pris plusieurs engagements
internationaux. Le plus récent est la déclaration faite à Incheon, ville
sud-coréenne, en mai 2015. Selon les vœux de celle-ci, d’ici 2030, tous les
enfants doivent avoir accès à une éducation équitable, juste et de qualité. Le
ministère de l’Éducation nationale mise sur le plan décennal pour y parvenir.
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