Décrié par la population, l’Hôpital la Providence des Gonaïves se renforce


Dr Chatelier et Dr Rénélique 
Après plus de deux ans d’attente, une directrice médicale et un administrateur ont été installés, le jeudi 13 septembre 2018, à l’Hôpital la providence des Gonaïves (HPG). Intronisés à un moment où ce centre de référence peine à desservir valablement ses bénéficiaires, les nouveaux cadres se sont engagés à consentir le plus grand sacrifice en vue de remonter la pente. 


Le directeur exécutif de l’HPG, le Dr Jude Rénélique s’est réjoui de l’arrivée du Dr Ophnie Phanord Henris et de M. Ederson Ralph Dieuconserve, respectivement directrice et administrateur. Ces deux postes vacants, a-t-il reconnu, représentaient un handicap pour la bonne marche de l’établissement. Le technicien appelle ses collègues à leur investir à fond dans leur tâche afin de refaire l’image de cette institution qui a perdu la confiance de ses bénéficiaires, même les plus vulnérables. « L’hôpital doit prendre son envol. Ensemble, aidons-le à accomplir sa noble mission », a déclaré M. Rénélique.
  
À travers son poste stratégique, la nouvelle directrice, dans son allocution, s’est montrée consciente du défi qu’elle a à relever. Dans l’idée de permettre aux patients de bénéficier des soins optimisés et standardisés, elle promet de travailler d’arrache-pied. Mme Henris invite ses collaborateurs à brandir leur conscience comme arme et déraciner les mauvaises habitudes et pratiques. Elle s’est accentuée spécifiquement sur la corruption, l’anti professionnalisme et l’absentéisme. « Si Gonaïves doit renaitre de ses cendres tant calomnieuses […]  que l’Hôpital la providence soit le premier à lancer l’exemple au niveau d’Haïti », a-t-elle soutenu. 

Pour sa part, M. Ederson Ralph Dieuconserve jure de faire une bonne gestion des ressources de l’hôpital. Comme le lui conseille Dr Jude Rénélique, il indique qu’il va lutter contre la corruption qui ronge le centre et offrir à tout le personnel de meilleures conditions de travail. « Je ne serai pas un chef mais, un franc collaborateur », dixit-il aux employés.  

La corruption est le maitre mot de toutes les interventions. Elle est présentée comme un fléau qui s’abat sur l’hôpital. La nouvelle équipe s’entend à éradiquer ce mal et du même coup, regagner la confiance de la population qui se désolidarise du centre. « L’hôpital n’a pas un problème de personnel qualifié mais, de conscience. Des employés malintentionnés propagent des messages malveillants pour renforcer la peur des patients », a déploré le directeur sanitaire de l’Artibonite, Dr Marcel Chatelier. Il exhorte les responsables à mettre en place des stratégies efficaces pour sortir l’établissement de l’impasse qu’il se trouve. « l’HPG doit sauver des vies et non faciliter la mort de ses patients », a-t-il rappelé au personnel médical. 

JC

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