Prof. Ecol Renoit et la responsable de l'Ecole Saint Gabriel |
Quelques jours après le séisme du samedi 6 octobre, les sinistrés gros-mornais commencent à reprendre leur traintrain quotidien. Dans l’intention de raviver ces communautés éparses, les énergies sont actuellement convergées vers les écoles, piliers de la relève socioéconomique. D’ici la semaine prochaine, selon les autorités, la viabilité des structures sera évaluée afin de les réparer ou de les relocaliser.
Dans toutes les sociétés modernes, indique le directeur départemental de l’Éducation, le professeur Ecol Renoit, l’école constitue la base de tout développement. Le technicien croit que la reprise des cours est la meilleure façon de repeindre la vie après la catastrophe qui a fait au moins cinq morts et une quarantaine de blessés. « La reprise des cours réactivera automatiquement les autres activités », estime Ecol Renoit.
M. Renoit informe que, dans la foulée, l’état de toutes les écoles des zones touchées sera évalué par le génie scolaire et des techniciens du ministère des Travaux publics. Cette disposition vise à rassurer les parents et à garantir la sécurité des élèves qui sont toujours sous le choc, d’après le responsable. « La protection des enfants est plus qu’une priorité », soutient-il. Vu l’urgence de l’heure, les établissements dangereux ou effondrés seront hébergés sous des hangars. Les espaces d’accueil seront identifiés de concert avec la protection civile.
Le 7 octobre dernier, au cours de sa visite d’évaluation, le chef de l’État, Jovenel Moïse, s’était montré très compatissant. Suite à ses échanges avec les autorités concernées, il avait demandé au Premier ministre, Jean-Henry Céant de se pencher rapidement sur le cas du Lycée Jacques Roumain, la plus importante institution publique de la commune. « M. le Premier ministre, il y a urgence. Il n’y a pas lieu de faire des appels d’offres. Nous devons agir vite », avait ordonné le président.
Le séjour du président de la République à Gros-Morne a eu toute son importance. Il lui a notamment permis de voir que la population n’est pas encore prête à affronter les catastrophes naturelles… Au cours de son point de presse au Centre de lecture et d’animation culturelle (Clac), la terre recommençait à trembler. Pris de panique, tout le monde s’était mis à courir. Même les agents de l’unité de sécurité présidentielle. Plusieurs personnes, dont un journaliste de Radio Kiss FM, Amos Alectine, en étaient sorties blessées.
Inspiré de cette scène vivante, le professeur Ecol Renoit appelle les professeurs de la région à apprendre aux élèves le meilleur comportement à adopter pendant et après un séisme. Il encourage les directeurs et directrices à organiser régulièrement des séances de simulation. « Le moment est venu d’avoir une éducation parfaitement adaptée à notre réalité quotidienne », a tranché M. Renoit.
Commentaires
Enregistrer un commentaire