Artibonite : les autorités promettent de pacifier les communautés


Dans le département de l’Artibonite, la liste des victimes des actes d’insécurité s'allonge chaque jour. Dans les communes des Gonaïves, de Dessalines, de Petite-Rivière et de Saint-Michel, les bandits continuent de déjouer les plans de sécurité. Dans le but de démanteler ces gangs qui terrorisent la population, le délégué départemental, Herby Dalencourt, informe que de concert avec les acteurs de la chaîne de sécurité, de nouvelles mesures viennent d’être adoptées.  

Le représentant de l’exécutif de la région exhorte les autorités policières et judiciaires à exécuter les instructions formelles qui leur ont été passées. D’un ton sérieux, il a indiqué que le département ne sera en aucun cas livré aux bandits de grands chemins. « Nous allons rétablir l’ordre dans les communautés », a soutenu le délégué qui ne fait pas semblant d'ignorer les moyens dont disposent les groupes armés. En vue de renforcer les capacités des forces de l’ordre, M. Dalencourt a annoncé un fundraising. D’ores et déjà, il invite les entrepreneurs et les bienfaiteurs à soutenir et contribuer à cette activité.  

Le porte-parole de la police départementale, l’inspecteur Max Saint-Preux, s’est réjoui du soutien des autres acteurs. Selon lui, cette synergie est un signal clair envoyé aux fauteurs de troubles. M. Saint-Preux réaffirme la volonté de la police de traquer tous les malfrats qui auraient décidé de transformer le département de l’Artibonite en une zone de non-droit. « Nous utiliserons tous nos moyens logistiques pour contrecarrer le banditisme », tente-t-il de rassurer les citoyens. L’inspecteur dit compter sur la collaboration habituelle et inconditionnelle de tout un chacun pour des résultats concrets.  

La sécurité est l’affaire de tous, a souligné Me Serard Gasius, chef du parquet près du tribunal civil des Gonaïves. À l’instar des malfrats qui se sont montrés très dynamiques, le commissaire croit qu’il est indispensable, de temps à autre, d’actualiser les plans de sécurité. « Au moyen des nouvelles stratégies, les bandits qui acceptent d’obtempérer seront interpelés et ceux qui décident de résister seront neutralisés par la police », a-t-il confié. Avec la recrudescence des actes d’insécurité, Me Gasius estime nécessaire d’agir avec la plus grande rigueur.  

En ce mois de mai, beaucoup d’actes de viol, de braquage, de cambriolage, d’assassinat, entre autres, sont perpétrés dans l’Artibonite. Sur la route nationale #1, à hauteur de Pont-Sondé et de Villard, en plein midi, des hommes lourdement armés opèrent comme bon leur semble. Ils dévalisent les passagers et détournent des camions de marchandises. La voix des victimes impuissantes retentit jusqu’au firmament alors que la réponse des autorités tarde à venir.

JC/Le Nouvelliste 

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