Suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région du Haut-Artibonite, dans la soirée du mercredi 25 septembre 2019, plusieurs quartiers de la ville des Gonaïves sont inondés. Selon le bilan partiel des autorités, une enfant de cinq mois, Judelica Saint-Julien, est morte et 1 900 familles sont sinistrées. Une rencontre d’urgence s’est tenue, cet après-midi (jeudi), en vue de soutenir les victimes et réduire les risques de vulnérabilité.
Biennac et K-Soleil sont les quartiers les plus touchés par cette catastrophe, selon les précisions du directeur de communication de la mairie des Gonaïves, Pasteur Samuel Thélusma. Dans certaines zones, les eaux provenant du sous-bassin versant de Biennac ont atteint la barre de 0,40 mètre. Les drains et les canaux remplis de fatras et d’alluvions ne pouvaient plus contenir les eaux de ruissellement. Dans le noir, beaucoup familles craignant le pire se voyaient obligées de quitter leurs maisons pour s’abriter dans des zones plus sécuritaires. « Nous vivons une situation chaotique après chaque averse. En dépit de nos cris d’alarme, les responsables n’ont rien fait pour nous soulager », se plaint un père de famille.
A la rue Egalité prolongée, Lòt Bò Kanal, une enfant de cinq mois est morte calciné. Ses parents qui l’avaient laissée dans une chambre avec une bougie allumée au moment où ils essayaient d’évacuer l’eau qui inondait leur cour. « C’est un incident regrettable. Malheureusement, les parents ont pris la fuite. Après le constat légal d’un juge de paix, la mairie a enterré le cadavre », a indiqué M. Thélusma. L’administration communale, a-t-il renchéri, est entrain de multiplier les démarches afin de soutenir les victimes qui commencent à regagner leurs demeures.
Le coordonnateur départemental de la Protection civile, Faustin Joseph, s’est félicité du bon comportement de la population. Dans la région, a-t-il souligné, Gonaïves est la seule ville frappée par les averses. « Cette situation est due à la configuration de la commune. Elle est traversée par plusieurs drains », a expliqué le technicien. Actuellement, des pourparlers sont en cours avec les leaders de quartiers pour évaluer les besoins immédiats.
Au bénéfice de la population, la direction départementale des Travaux publics et la mairie des Gonaïves, qui sont divisées pour des raisons politiques, acceptent de mettre en commun leurs ressources. Elles viennent de lancer des travaux de déblayage des rues et de curage des canaux d’irrigation. En partenariat avec les autres services déconcentrés de l’Etat, la mairie envisage d’entreprendre des actions pérennes en vue de réduire les risques de vulnérabilité des zones inondées. « Nous avons déjà soumis un projet de drainage à l’Etat central. Nous n’attendons que son soutien pour le l’exécuter », a fait savoir Samuel Thélusma.
JC/Le Nouvelliste
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