Aux Gonaïves, les bandits ne chôment pas


Image illustration: Google 
Tandis que le soulèvement anti-Jovenel Moïse poursuit son cours aux Gonaïves, des individus malintentionnés en profitent pour semer la pagaille dans la communauté. Dans tous les coins de la ville, tous les soirs, des armes crépitent. Des bandits volent et attaquent les citoyens comme bon leur semble. Ces actes d’insécurité créent une psychose de peur chez les gens qui disent n’avoir aucun moyen de défense. 

Au cours du mois de septembre, au moins quatre personnes revenant de la banque sont victimes de braquage. Les deux derniers cas sont enregistrés au centre-ville, en présence de citoyens impuissants. Les victimes ont rapporté que les bandits leur ont demandé le montant exact qu’ils ont retiré de leur compte bancaire. En outre, des braquages répétés, une nouvelle pratique se développe actuellement dans la cité. Des bandits armés montent à bord des camionnettes le soir pour rançonner les passagers. De concert avec le syndicat des chauffeurs, ces derniers demandent aux autorités compétentes de lutter contre cette situation.  

A Trou-Sable, Gattereau, Acipha, Bigot et Parc-Vincent, plusieurs résidents ont dénoncé des actes de cambriolage. Généralement, d’après leurs témoignages, les chevaliers de nuit opèrent entre 1h et 4h du matin. A en croire certains propriétaires, les bandits auraient utilisé des procédés magiques pour commettre leur forfait. « Je ne dors pas profondément. J’ai été surpris ce matin de voir ma maison cambriolée », a déploré une victime. Les habitants de ces quartiers populaires appellent au renforcement des dispositifs de sécurité en vue de mettre les bandits hors d’état de nuire.  

Les bandits s’en prennent au simple citoyen ainsi qu’aux autorités. Il y a environ deux semaines, en pleine nuit, la résidence de Me Ariol Cinéus, substitut commissaire près la cour d’appel des Gonaïves, a été l’objet d’une attaque armée. Durant ce hold-up, l’un de ses enfants, Ariol Cinéus Jr a été touché de trois projectiles au bras. Après l’intervention chirurgicale, son état a été stabilisé. Mais, le garçonnet a encore une balle coincée entre deux os. Selon le magistrat, il est toujours traumatisé. « J’ignore l’origine de cette attaque. J’invite les autorités à redoubler d’efforts afin d’identifier et punir les coupables », a déclaré Me Cinéus. 

Depuis quelques jours, la ville est frappée d’une rareté de courant électrique. Dans les rues obscures, beaucoup de personnes se disent victimes de vol à la tire. Un policier a été également attaqué par un groupe de bandits en regagnant son domicile. En dépit de ces actes répétés, dans les zones sensibles, le soir, aucune patrouille policière n’est remarquée. Les autorités policières n’ont rien dit non plus sur les stratégies qu’ils vont adopter pour sécuriser les vies et les biens des citoyens de la juridiction. 

JC/Le Nouvelliste 

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