Artibonite : la direction départementale de l'Éducation dénonce un « massacre pédagogique »



M. Ecol Renoit, titulaire de la DDEA

La Direction départementale de l’Éducation dans l’Artibonite (DDEA) déclare condamner l’attitude des directeurs d’écoles qui exigent aux enfants de se présenter en classe du lundi au dimanche. Cette pratique qualifiée de « massacre pédagogique », souligne-t-elle, pourrait entraîner de graves incidences sur le rendement des écoliers. À cet effet, la DDEA appelle les concernés à respecter strictement les consignes du ministère de tutelle.

Depuis la réouverture des classes, aux Gonaïves, toutes les écoles privées ont modifié leur horaire. Dans l’idée de rattraper les heures perdues, certains établissements travaillent de 7h a.m. à 5h p.m., certaines fois jusqu’à 6h p.m. En plus des cours intensifs, d’autres accueillent les écoliers en week-end. Les élèves qui n’ont pas l’habitude de travailler dans une telle ambiance ne cessent de se plaindre du manque de temps de repos. Du fait que la ville fait face à un rationnement de courant électrique, ces enfants ont également du mal à étudier leurs leçons et faire leurs devoirs.  

« Les cours supplémentaires sont importants mais ils doivent être minutieusement contrôlés pour ne pas engendrer de la fatigue intellectuelle », a réagi Écol Renoit, titulaire de la DDEA. Dans l’intérêt des enfants, il exhorte les directeurs pédagogiques à changer de stratégie. « Dans le domaine éducatif, les travaux excessifs conduisent généralement à l’échec », a rappelé le professeur. Pour un meilleur suivi pédagogique, il encourage les intéressés à retirer au bureau départemental un exemplaire du « programme à compétence minimale ». Les responsables peuvent également télécharger le document sur le site du ministère de l’Éducation nationale.

D’un autre côté, Écol Renoit a plaidé en faveur du respect du droit à l’éducation des enfants. Le responsable a lancé un vibrant appel aux forces vives de la communauté gonaïvienne en vue de garantir le bon déroulement du reste de l’année académique. Il les invite notamment à sauvegarder le climat de paix qui y règne. « Cette année scolaire est particulière, elle pourrait ne pas être validée si les turbulences se poursuivent », s’inquiète le directeur.

Selon le calendrier scolaire réaménagé, les élèves doivent bénéficier de 147 jours de classes et de six jours de congé. Ce qui fait un total de 735 heures d’apprentissage pour le fondamental et 882 heures pour le secondaire.

JC/LE NOUVELLISTE 

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