M. Evans Paul |
Le premier ministre haïtien, Evans Paul a informé
samedi 4 avril 2015 que des dispositions seront prises pour structurer le rara.
Dans le prochain budget, a-t-il annoncé, des fonds destinés à appuyer ces
festivités seront alloués aux mairies.
Le rara est un patrimoine immatériel qui n’est pas
toujours encadré par les autorités concernées. Il reflète l’âme de la masse
populaire ou des gens de l’arrière du pays. Evans Paul n’en disconvient pas. « Le
rara est une partie de nos entrailles. C’est une tradition ancestrale. Le
gouvernement ne peut pas rester à l’écart de ces activités culturelles »,
a déclaré M. Paul.
Le chef du gouvernement haïtien dit étonner de voir
l’engouement et l’engagement des mordus du rara. Selon lui, de plus en plus, la population tend
à jumeler le carnaval et le rara. D’où l’expression « Raranaval ». « Autrefois,
le rara était une activité rurale. De nos jours, il gagne toutes les
villes », a fait remarquer Evans Paul.
Ambiance de rara a Dessalines (Nord de Port-au-Prince) |
Le Président du Conseil Supérieur de la Police
Nationale (CSPN) a également pensé à l’élaboration d’un plan visant à sécuriser
la vie des fêtards. En période de rara, M. Paul estime que les forces de
l’ordre et les responsables de bandes doivent se joindre pour bien gérer la voie publique.
Une façon, dixit-il, d’éviter les accidents de la circulation.
Le vice-délégué de Dessalines, Wadner Joseph et une reine |
Le premier ministre a fait ces déclarations lors de sa
participation à la 7ème Edition du « Festival rara de
Dessalines », une activité culturelle organisée par la mairie de Dessalines, l’ancien député Garcia Delva et la vice-délégation de l’arrondissement. Cette année, M. Paul a été l’invité d’honneur de l’événement. Plus de trente bandes
de rara issues de cette commune ont défilé sous ses yeux. Le premier ministre a été émerveillé par la
qualité de leur prestation.
Jodherson Cadet, jodhersoncadet@yahoo.fr
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