Gonaïves : les bureaux publics, nouvelles cibles des manifestants



Le bureau de la délégation départementale 
Les opposants des Gonaïves réitèrent leur volonté de mettre la pression en vue de contraindre le président de la République, Jovenel Moïse, à quitter le Palais national. En outre des barricades enflammées, ils ont tenté d’incendier, cette semaine, trois bureaux publics. Grâce à la vigilance des forces de l’ordre qui ont été informées à temps, ces bâtiments ont été protégés.

Chaque après-midi, escortés d’hommes armés et cagoulés, les manifestants gagnent les rues pour exprimer leur ras-le-bol. Dans le cadre de leur mouvement, pour une deuxième fois, ils ont placé des pneus enflammés à l’entrée du bureau de la Délégation départementale de l’Artibonite et cassé plusieurs vitres. L’incendie n’a pas atteint les zones sensibles de cet édifice qui est perçu par plus d’un comme un patrimoine.

Intervenant sur les ondes de Radio Kiss FM, le représentant de l’exécutif dans la région, Herby Dalencourt, appelle les protestataires à s’exprimer sans enfreindre les principes. « Les actes de vandalisme ne font que décourager les investisseurs qui sont intéressés aux opportunités que présente la ville », a rappelé le délégué. 

Le Palais de justice de la juridiction et le bureau régional de l’Office d’assurance véhicules contre tiers (Oavct) ont également été la cible des manifestants. Leurs plans ont été déjoués. Suite aux informations parvenues aux autorités, les forces de l’ordre avaient pris des dispositions nécessaires pour les contrecarrer. Plusieurs protagonistes seraient dans le viseur de la justice.


Dans le quartier populaire de Descahos, depuis plusieurs jours, un groupe de militants montent la garde dans les parages du bureau départemental de la Direction générale des impôts (DGI). Ces activistes ont critiqué les manifestants qui auraient l’intention d’incendier cette institution. « Tant que nous sommes en vie, le bureau sera protégé. C’est un symbole de développement pour le quartier », ont soutenu ces militants qui se montrent réticents.  

Beaucoup de personnes, dont des entrepreneurs et des défenseurs de droits humains ont dénoncé les actes de vandalisme et la présence des hommes armés et cagoulés dans les manifestations. Ils estiment que c’est un danger pour la sécurité publique. Evoquant les dégâts qu’avaient causé les évènements de 2004, ces citoyens appellent les protestataires à protéger ce qui reste des infrastructures publiques.

JC/LE NOUVELLISTE 

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