Atelier de réflexion sur la Protection Sociale. Photo: MASTHaiti |
A l’appel du Ministère des Affaires Sociales et du
Travail (MAST), des représentants de plusieurs secteurs dans le département de l’Artibonite
ont participé, le jeudi 9 juillet 2015, aux Gonaïves, à un atelier de réflexion
sur la protection sociale dans la région.
Les participants ont saisi cette occasion pour exprimer
leurs préoccupations face à l’inefficacité des services sociaux. Ils ont
surtout critiqué les faiblesses de l’Office Nationale d’Assurance Vieillesse
(ONA) et de l'Office d'Assurance Accidents du Travail, Maladie et Maternité (OFATMA).
Certains citoyens, notamment des salariés, se disent très
inquiets pour leur lendemain. Selon eux, l’assistance sociale et la sécurité
sociale sont quasiment inexistantes. Pour une meilleure prise en charge, ces
personnes ont plaidé en faveur du renforcement de la capacité des institutions
étatiques.
« Récemment,
un collègue qui s’était cassé le bras lors d’un accident a été refusé à
l’hôpital de l’OFATMA parce qu’il ne pouvait pas payer un frais de 30.000
gourdes exigé par les responsables », a déploré un policier.
Selon le Docteur Ely Thélot, conseiller en protection
sociale au MAST, les inquiétudes de la population sont dues à l’absence d’un
système de protection sociale dans le pays. Cette lacune, a expliqué le
sociologue, est à l’origine du problème de coordination des actions. « Dans une
société, il est fondamental que l’Etat protège ses citoyens », a-t-il
soutenu.
Le directeur départemental du MAST, M. Wesner
Saint-Victor a annoncé que cette activité se déroulerait chaque trimestre.
« Ces réflexions devraient nous aider à améliorer la situation
socioéconomique de la population », a-t-il indiqué.
Cet atelier entre dans le cadre d’un programme visant
à mettre en place un système de protection sociale dans le pays. Des universitaires,
des membres d’organisations de la société civile, des entrepreneurs, des autorités
étatiques et des représentants d’organisations non gouvernementales ont pris
part à ces réflexions.
J.C
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