Pour réduire la délinquance juvénile et faciliter la réinsertion sociale


Quelques uns des gradués. Photo: Dieulivens Jules (Le National)
Soixante-quatre jeunes issus des quartiers défavorisés de Verrettes, Lachapelle et Petite-Rivière de l’Artibonite ont reçu, le jeudi 3 mars 2016, leur parchemin en technique agricole. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme visant à réduire la violence dans le bas-Artibonite.


Le projet a été coordonné par l’Ecole professionnelle de Désarmes (Epd). Elle a duré huit mois. Au cours de cette période, les bénéficiaires ont reçu une  formation intensive en technique agricole avec des spécialisations en production animale et végétale. A la fin du programme, ces nouveaux techniciens ont bénéficié d’un appui financier leur permettant de créer leurs propres fermes.

«Désormais, nous avons pour cancer la délinquance et le chômage. Nous allons saisir les moindres opportunités qui s’offrent à nous pour créer notre envol économique », a déclaré Mme Kerline Marius, porte-parole  de cette promotion baptisée « La Paix ».

Selon le directeur général de l’Epd, M. Ranel Altidor, les étudiants ont suivi la formation avec beaucoup d’engouement. Il estime que cette attitude témoigne clairement de leur volonté de contribuer au développement de leurs communautés. «La pauvreté est à l’origine de tous les problèmes sociaux», a indiqué M. Altidor. De son avis, il est grand temps de transformer les laissés-pour-compte en professionnels et en homme d’affaires. 

La cheffe civile du bureau régional de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), Fatoumata Ba, s’est réjouie de la réussite du programme. Elle a félicité vivement les récipiendaires. Mme Ba les a également encouragés à mettre les notions qui leur ont été inculquées au service de leurs communautés.  

Le programme de formation de ces techniciens agricoles a été financé par la section Réduction de la violence communautaire (Rvc) de la Minustah. La collation de diplôme a eu lieu à Désarmes, une localité des Verrettes. En matière de violence, les communes bénéficiaires sont des zones rouges. Les jeunes oisifs sont très sollicités pour commettre des actions malhonnêtes.
  

JC

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