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| Jean Dominique (gauche), Riziculture dans la vallée (droite). Pic Jean Dominique by Haiti on demand |
Seize ans plus tard, l’assassinat de l’agronome Jean Léopold
Dominique continue de créer un vide dans le secteur paysan artibonitien. Dans
la vallée, ils sont nombreux à se référer à cet icone pour expliquer la décadence
de la riziculture dans cette région.
Les cultivateurs ont présenté Jean Dominique comme le
défenseur de la classe paysanne. Ils ont fait savoir que le défunt ne leur
marchandait pas son expertise. En dépit des difficultés de toutes sortes, ces agriculteurs
- qui rêvent de changer leurs conditions
de vie - se sont dits déterminés à poursuivre l’idéal de leur idole.
Selon le responsable de l’organisation Kozepep, Charles
Suffrard, la mémoire de cet agronome qui s’était montré dévoué à la cause de la
vallée mérite d’être saluée. M. Suffrard a fait savoir que Jean Dominique voulait
à tout prix contribuer à la souveraineté alimentaire du pays. « Sa
disparition inattendue a tout chambardé », a-t-il regretté.
«Pour nous, Jean Dominique était un appui. Il
nous accompagnait dans toutes nos démarches. Ce vaillant homme nous manque
grandement », a déclaré Lucny Dorcilon, responsable de l’organisation Force de la
bataille des Paysans de l’Artibonite (Fosbapla).
De l’avis de ces nostalgiques, si l’agronome avait
atteint ses objectifs l’insécurité alimentaire serait moins préoccupante. Ils
souhaitent que les cendres du feu Dominique qui ont été jeté dans le fleuve
servent d’engrais à leurs champs.
Dans le temps, la vallée de l’Artibonite c’était
28.000 hectares de terres cultivables. Actuellement, d’après les riverains, environ
10.000 hectares de cette région qui représentait 80% de la production national du riz
sont irrigués.
JC
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