 |
| Le Cambiste gisant dans son sang |
Le jeudi 21 avril 2016, devant la Cathédrale du
souvenir des Gonaïves, le cambiste Blaise Pierre-Louis a été froidement abattu
par des bandits circulant à motocyclette.
La victime a rendu l’âme après avoir été atteinte de trois projectiles,
dont l’un au cou. Selon les témoignages, cet acte qui s’est produit aux
environs de 5h 30 a.m., les malfrats se sont enfuis avec l’argent de la victime.
Le constat legal du cadavre a été effectué par Me
Daniel Pierre, juge du tribunal de paix
de la section sud. Le magistrat confirme avoir retrouvé trois drouilles sur la
scène du crime. Il a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire lumière sur
cet acte crapuleux.
A ce même endroit situé non loin du commissariat de
police et en face de l’hôtel de ville, cinq mois de cela, le cambiste Midy
Dieusilhomme a été victime d’un braquage orchestré par trois motards.
Selon les données officielles, dans la commune des
Gonaïves, l’assassinat de Blaise Pierre-Louis porte à trois le nombre de
personnes tuées par balles ces dernières semaines. Mis à part des assassinats,
plusieurs cas de cambriolage, de vol à main armée, de braquage sont enregistrés
dans la municipalité. Le vol de bétail et le vol à la tire sont devenus monnaie
courante.
Les bandits ne chôment pas. Ils n’épargnent personne.
Même les policiers qui sont là pour « protéger et servir » ne sont
pas à l’abri. Récemment, l’un d’entre eux a été neutralisé par un bandit.
D’après le directeur départemental de la police, M.
Berson Soljour, ces actes de criminalité sont dus au rationnement du courant
électrique. Les autorités se sont dites conscientes de cette situation qui
préoccupe la population. En début de
semaine, elles se sont réunies pour trouver un moyen de traquer les fauteurs de
troubles.
Dans le cadre de lutte contre le banditisme, ces deux
dernières semaines, M. Soljour a informé que la police a déjà interpellé plus de
quarante individus au niveau de la région, dont 5 au Gonaïves et 20 à
Saint-Marc. Six armes à feu ont été également saisies. Berson Soljour appelle à
la collaboration de la population pour faciliter le travail des autorités. « La
sécurité n’est pas seulement l’affaire de la police mais, de tous les membres
de la population », a-t-il conclu.
JC
Commentaires
Enregistrer un commentaire