Le Réseau ambulancier de l’Artibonite (RAA), depuis un certain temps, se révèle inefficace. En raison des difficultés de toutes sortes et du laxisme des autorités sanitaires, il ne peut s'acquitter convenablement de sa mission. Les répercussions sont néfastes. Des victimes souffrent. Des malades meurent.
La région artibonitienne dispose de onze ambulances pour les quinze communes. Ces engins sont un don du Programme de prise en charge intégrée de la santé de la mère et de l’enfant dans l’Artibonite (Prisma). Depuis la fin de ce projet en octobre 2015, le réseau est quasiment livré à lui-même. « Certes, le réseau est connecté au Centre d’ambulancier national (Can), mais aucun budget n’est encore défini pour son fonctionnement », a indiqué le Dr Nathan Zéphyrin, directeur sanitaire de l’Artibonite.
Le réseau est confronté à de sérieux problèmes. La maintenance se fait rarement. Certains véhicules n’ont pas de caoutchoucs. Le carburant, des fois, est difficile à trouver. Le personnel n’est pas complet. Des chauffeurs, infirmiers et secouristes sont impatients de signer leur contrat de service avec le ministère de la santé publique.
Dans la localité de Lagon, 3e section de Terre-Neuve (haut-Artibonite), faute de secours, deux malades sont morts. Ils n’ont pas eu le temps d’atteindre le dispensaire le plus proche. L’ambulance desservant la zone n’avait pas de caoutchoucs. Celle d’Anse-Rouge, une commune limitrophe, n’était pas non plus disponible. Les cas d’accidents de circulation sont très fréquents dans l’Artibonite. Les victimes tordant de douleur, très souvent, sont transportés à l’hôpital par des bons samaritains.
Le coordonnateur du RAA, le Dr Jean-Robert Pierre-Louis, dit reconnaître les faiblesses du système. De son avis, pour une réponse efficace, un centre de régulation est indispensable. M. Pierre-Louis souhaite avoir au moins trois véhicules en backup. Il a félicité l’administration communale des Gonaïves qui a mis une nouvelle ambulance au service du réseau.
Le RAA a été lancé aux Gonaïves en décembre 2012 par le Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP). Il disposait à l’époque de huit véhicules tout-terrain.
J.C/Le Nouvelliste
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