Pour le respect des droits des mineurs détenus aux Gonaïves

Le CG Osny Paul-Antoine
Sous l’égide du Parquet Près le tribunal civil des Gonaïves, la construction d’une cellule pour mineurs a été lancée mercredi 7 septembre 2016 à la prison civile de ce ressort. Ce projet qui vise à protéger les droits des concernés sera réalisé en partenariat  avec la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).


Selon Me Osny Paul-Antoine, chef  du parquet, une dizaine d’enfants est actuellement détenus au centre carcéral de fortune des Gonaïves. Ces mineurs occupent les mêmes cellules que les adultes. Cette faiblesse institutionnelle semble interpeller la conscience du commissaire. Les enfants qui sont derrière les barreaux devraient être, a-t-il soutenu,  dans des centres de rééducation pour un accompagnement psychosocial. 

« La loi haïtienne ne prévoit pas de prison pour les mineurs qui commettent une infraction. Ne pouvant pas les laisser dans les rues, nous sommes obligés de les placer dans une cellule », a regretté Me Paul-Antoine. Dans l’attente d’un centre d’accueil et d’une prison civile dans la juridiction, le parquetier dit croire que la situation des  mineurs sera amélioré dans la cellule qui leur est destiné.  

Le chef des affaires civiles de la Minustah dans le Grand Nord, Jean-Marie Ntayoumba, a applaudi cette initiative. Il a plaidé en faveur de l’amélioration des conditions de détention des mineurs. Les enfants, a-t-il rappelé, représente l’avenir du pays. Cela dit, leurs droits doivent être respectés en temps et lieu.


La construction de cette cellule de 16 m2 est financée par la Minustah à hauteur de 1 million 149 mille 850 gourdes. Elle peut contenir une dizaine de mineurs. Les travaux devraient durer trois mois. Mais, l’ingénieur Rony Morency de la firme d’exécution, Jajeno’s Construction, a promis de remettre les clés dans quinze jours.

J.C

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