Artibonite/Éducation: Une horloge solaire aux Gonaïves


Il est 3h PM
Le professeur Jean-Marie Desroches, un scientifique québécois, a mis au point un cadran solaire à l’usage des élèves et des enseignants de l’Artibonite.  Cet outil de sensibilisation placé à l’Efacap des Gonaïves,   centre de formation et de perfectionnement des enseignants, permettra aux bénéficiaires de se faire une idée plus concrète de la rotation de la terre.


Dans l’Artibonite, rares sont les écoles dotées d’un laboratoire scientifique. En physique, chimie et biologie, les élèves apprennent beaucoup de choses qu’ils n’ont jamais eu la chance d’expérimenter. Ce qui rend incomplète leur formation. A travers sa création, M. Desroches a voulu donner son apport et contribuer au renforcement des capacités des enseignants des sciences expérimentales. « On enseigne aux enfants que la Terre tourne sur elle-même. Ce qui n’est pas facile à saisir car on ne « sent » pas cette rotation. Ce cadran solaire, leur permettra de mieux comprendre le mouvement de notre planète », a-t-il indiqué.

En compagnie de leurs maitres, Jean-Marie Desroches dit souhaiter que les élèves puissent venir lire eux-mêmes l’heure sur le cadran.  Il a également demandé aux enseignants de s’en inspirer pour expliquer la rotation de la terre et, si possible, le mouvement nocturne des étoiles et des astres.  Avec les explications appropriées, a souligné le professeur, ce qui était une phrase à apprendre par cœur peut devenir une réalité tangible et bien plus facile à comprendre. M. Desroches a animé une formation pour des dizaines d’enseignants sur l’utilisation de l’horloge. Il a remercié ses collaborateurs notamment,  Frédéric Alexandre qui lui a suggéré la devise créole « Pa pèdi tan (le temps perdu ne se rattrape jamais)».

M. Desroches et son Horloge solaire
La  directrice de l’Efacap, Mme Micarme Soifaite, qui, dès le départ, soutenait le projet a salué la démarche du scientifique. Elle dit croire que cet outil va faciliter l’apprentissage des enfants. Mme Soifaite a rappelé que « le cadran est à la disposition de toutes les écoles qui aimeraient emmener leurs élèves faire une expérience ». Des enseignants interrogés ont également témoigné de leur satisfecit. Ils se sont engagés à mettre en application les notions acquises.

Comment fonctionne cette horloge?

L’horloge solaire est très simple. Il s’agit d’une tige implantée dans un mur et dont l’ombre projetée sur une échelle graduée permet de lire l’heure du jour directement.  Le déplacement de l’ombre au cours d’une journée est causé par le mouvement apparent du Soleil dans le ciel.  En effet, le Soleil se lève à l’est pour monter dans le ciel selon une trajectoire qui varie selon les saisons et venir se coucher vers l’ouest.  Ainsi, comme cette tige est parallèle à l’axe autour duquel la Terre tourne, le Soleil projettera son ombre dans la même direction à chaque jour. 

L’invention du cadran solaire remonte aux Grecs de l’antiquité.  Ces érudits avaient trouvé la manière d’orienter une tige rigide pour que son ombre pointe toujours l’heure du jour avec une certaine précision (limitée). 


JC

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