Photo: Dieulivens Jules/Le National |
Dans l’idée de réduire la population carcérale des Gonaïves, le tribunal de première instance de cette juridiction a lancé le mardi 10 janvier 2017 une session d’assises criminelles sans assistance de jury. Un moyen de lutter contre la prison préventive prolongée, ont fait savoir le doyen du tribunal, Me Phonie Charles Norgaisse.
Selon le communiqué émanant de ce ressort, cette session d’assises prendra fin le 10 février 2017. Au cours de son déroulement, les juges devraient entendre plus de quarante dossiers, à raison de deux par jour. Les chefs d’accusation retenus contre les prévenus sont entre autres vol à main armée, viol, détention illégale d’arme à feu, enlèvement et agression sexuelle.
Le doyen du tribunal a indiqué que tous les accusés n'étaient pas incarcérés à la prison civile des Gonaïves. Certains ont été placés dans d’autres centres carcéraux pour des raisons de sécurité. Des démarches seraient en cours pour les ramener à la maison pénitentiaire. « Des cas pourraient être renvoyés. La session pourrait être également prorogée. Nous nous évertuerons à traiter le maximum d’affaires possibles », a rassuré le magistrat.
Plus de 275 individus sont détenus à la prison civile des Gonaïves, un espace exigu qui dégage une chaleur suffocante. Très souvent, ces prisonniers subissent des sévices de la part des majors (les plus anciens) qui s’érigent en bourreaux et beaucoup d’entre eux souffrent de maladies cutanées.
La prison préventive prolongée est l’un des grands problèmes auxquels le centre de détention des Gonaïves fait face. Au premier trimestre de 2016, selon un rapport de l’Office de la protection du citoyen (OPC), sur 220 prisonniers seulement 9 ont été jugés et condamnés. D’après Me Norgaisse, tous les juges de son tribunal se disent prêts à pallier cette situation déplorable en vue de permettre aux accusés de jouir pleinement de leurs droits.
JC/ Le Nouvelliste
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