Environ deux mois après son élection, le président de la République, M. Jovenel Moïse, a renouvelé sa volonté de remembrer le secteur agricole. Il a décidé de commencer avec une caravane qui sera lancée dans la Vallée de l’Artibonite, le 1er mai prochain. M. Moïse s’est convaincu que ce projet réduira l’insécurité alimentaire dans les foyers les plus vulnérables.
Ladite caravane sera constituée de planteurs et d’agronomes expérimentés. Selon Jovenel Moïse, l’équipe gouvernementale et la police emboîteront également le pas. Dans le cadre de cette mobilisation, 100 kilomètres de route agricole seront réhabilités, 87 kilomètres de canaux d’irrigation et 197 kilomètres de canaux de drainage seront curés. « Nous savons comment utiliser le soleil, l’eau, la terre et les personnes pour nourrir la population », a soutenu le président.
Les travaux seront exécutés 24h/24, a informé M. Moïse. Par ailleurs il a dit souhaiter le vote de la loi relative au travail de nuit en Haïti qui diminuera le taux de chômage. « 60% de la population est âgée de moins de 30 ans. Ce n’est pas possible que le pays travaille seulement huit heures par jour », a déploré le chef de l’État.
En 2016, la sécheresse provoquée par le phénomène « El nino » avait quasiment tout gâché. Les campagnes agricoles avaient essuyé un échec cuisant. Près de 60% des terres cultivables étaient abandonnées. Selon les prévisions de la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (Cnsa), jusqu’à septembre 2017, l’Artibonite est maintenue dans la phase de crise. Le programme devrait- en quelque sorte- induire un changement de phase ou améliorer la situation des ménages.
M. Moïse a également révélé ses intentions pour la plaine des Gonaïves qui se trouve actuellement dans une situation difficile. Les paysans ne peuvent pas arroser leurs plantations en raison de la faiblesse du système d’irrigation formé de 39 pompes. Selon le Casec de la première section, Wilson Jacques, environ 20 % de ces engins sont en fonction. M. Le président de la République a promis [dans un temps indéfini] de remplacer ces pompes désuètes par un système d’irrigation à énergie solaire.
Cette nouvelle n’a pas émerveillé les agriculteurs de la plaine qui se disent habitués à ce genre de promesses. Ils demandent à l’administration Moïse-Lafontant de les aider à sauver les plantations d’aubergines et de haricots qui sont en proie à une maladie chronique.
JC/Le Nouvelliste
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