Artibonite: les six derniers lauréats des centres d’éducation familiale honorés

Les six récipiendaires/Photo: Le Nouvelliste 

La Direction départementale de l’éducation de l’Artibonite (DDEA) a honoré, le lundi 29 janvier 2018, les six lauréats régionaux des promotions 2015-2016 et 2016-2017 des Centres d’éducation familiale (CEF). Les impétrants ont applaudi ce geste visant à valoriser les efforts déployés durant leurs trois années d’études.

Les trois étudiants ayant remporté la palme à la fin de l’année académique 2016 sont Marie Lunie Viergela (8.65), Centre foyer la charité (Cefocha) ; Ernst-Line Dorismond (8.43), CEF de Desronvilles (Gonaïves) et Noëlson Dornéus (8.30), CEF de Délugé (Saint-Marc). Ont obtenu les meilleures notes en 2017, Joudain Toutoute (8.37), CEF de Desronvilles ; Edouard Flodite (8.37), CEF de Ségur (Petite-Rivière de l’Artibonite) et Sherly Gaspard (8.33), Cefocha.

Le directeur départemental de l’éducation, M Ecol Renoit, s’est réjoui des résultats de ces lauréats qui, a-t-il dit, aident la région à maintenir sa bonne renommée. Il les exhorte à rester sur la voie de la droiture et à se perfectionner régulièrement. Les métiers techniques, a souligné M. Renoit, constituent le socle du développement du pays. « Le pays a besoin des professionnels qualifiés comme vous. Faites en sorte que vous soyez toujours sous les feux des projecteurs », a conseillé M. Renoit.

Au moyen des notions acquises, les lauréats entendent revaloriser la coupe couture dans la région. Ils projettent de se lancer dans l’entrepreneuriat en créant leur propre atelier. En vue de les soutenir, une machine à coudre et une chaise métallique ont été remises à chaque impétrant. Les bénéficiaires ont promis d’utiliser ces matériels à bon escient. « Nous venons de franchir un autre pas sur le sentier de la réussite. Nous remercions le DDEA d’avoir pensé à nous », a déclaré Mme Sherly Gaspard. Elle en profite pour demander aux autres jeunes de lutter contre la paresse et l’oisiveté.

Chaque année, plus d’une centaine de jeunes en situation précaire sont formés aux centres d’éducation familiale en coupe couture, décoration, arts ménagers, etc. La majorité de ces établissements fonctionne dans des conditions difficiles. Selon leurs directeurs, beaucoup de professeurs ne sont pas nommés et il n’y a pas assez de matériels de travail. Certains centres sont également dans un état déplorable. « La toiture de notre école ne tient plus. En période pluvieuse, il est impossible de recevoir nos étudiants », s’en plaint un membre du conseil d’administration du Cefocha, l’une des meilleures institutions de la région.

Les directeurs des centres saisissent l’occasion pour demander aux responsables de les aider à solutionner les principaux problèmes auxquels ils font face. Ils rappellent aux autorités concernées que leurs établissements jouent un rôle fondamental dans la formation des jeunes des zones défavorisées.

JC/Le Nouvelliste 

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