Des membres du comité d'organisation du carnaval de l’indépendance |
Deux jours après
le déroulement de la deuxième édition du carnaval de l’indépendance, le comité
organisateur a dressé son bilan. Pas de satisfecit. C’était l’occasion de fixer
des responsabilités et d’exiger une place de choix au comité du carnaval
national de 2019.
Durant les trois jours de festivités, l’inspecteur
Jean-Marie Rochenel a informé que trente personnes ont été interpellées. Trois
d’entre elles seront déférées par devant la justice répressive. Trois armes
blanches ont été saisies et cinq blessés dont un policier en service ont été enregistrés.
« Par rapport à l’année dernière où il a eu 35 blessés, c’est un
succès », s’est réjoui M. Rochenel qui a salué le dévouement de ses collègues
issus de différentes unités.
Les dispositifs
de sécurité critiqués
Les dispositifs de sécurité de la police n’ont pas été
totalement appréciés par le comité. Le secrétaire, M. Paul Emmanuel Laurent, dit
relever des « inconvénients ». Selon les « reproches » qui
lui auraient été faites, il estime que la police n’a pas fait une
« gestion de belle famille ». Quand il y a du désordre, a tranché le
secrétaire, la première intention de la police ne doit être ni de frapper ni de
bousculer.
Pour sa part, le président du comité, M. Réginald
Jean-Baptiste, a critiqué la police d’avoir interdit aux chars de faire deux
tours. D’après lui, cette décision est à l’origine de l’absence des artistes
gonaïviens Soyeto et de Dodly G sur le parcours. « Jusqu’à présent, j’ignore le sens de
cette mesure, a lâché M. Jean-Baptiste. Et si nous avions douze chars ? »
En guise de réponse, l’inspecteur Rochenel a rappelé que tout a été défini auparavant
et que les policiers déployés ne pouvaient travailler sans relâche. « Pour des
résultats efficaces, les policiers doivent se reposer un peu. Ils ne sont pas
responsables des irrégularités », a-t-il déclaré.
Un carnaval à
la « dimension humaine »
Le comité a reconnu que les festivités ont été
émaillées de « lacunes graves ». Il a mis l’accent sur la
configuration du parcours et les retards « nuisibles ». Les organisateurs
ont expliqué que les irrégularités sont dues aux faiblesses de la logistique,
poumon des activités. « Le carnaval n’était pas totalement parfait ni
totalement imparfait... Nous avons fait une chose à la dimension humaine », a
justifié le comité. Les organisateurs avouent tirer des leçons. Ils ont promis
de mieux préparer les prochaines éditions.
Se glorifiant de ses prouesses décriées par la
communauté, le comité exige sa participation active au carnaval national de
2019. A cette grande manifestation culturelle, il entend jouer un rôle
important si ce n’est le principal. « Se yon kanaval kap vin fet lakay
nou. Nou pap ka lagel nan men moun pou yo fè, a averti M. Laurent. Nou konn fè e nou ka fè. »
JC
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