Le carnaval de l’indépendance a connu, au deuxième jour, une certaine amélioration au niveau de l’esthétique et de la programmation. Des troupes de danse et des bandes à pied ont défilé sur le parcours. Les artistes tant attendu ont donné le meilleur d’eux-mêmes. N’était les faiblesses organisationnelles, tout serait intéressant.
La deuxième journée des festivités a été lancée en beauté. Samedi 3 février, dès quatre heures de l’après-midi, les premiers motards ont occupé le parcours pour exécuter leur numéro de charme. Des deux côtés de la rue, derrière les cordons de sécurité, des spectateurs éblouis se sont placés. Viennent ensuite des danseurs et des acteurs déguisés. Ils défilent joyeusement à leur rythme. Au coucher du soleil, ce spectacle s’est noyé dans la foule. Plus de délimitation. Tout s’entremêle. Même les bandes à pied.
Sur le parcours, la cacophonie règne. Chaque stand crée sa propre animation. Difficile de différencier qui joue quoi. Guerre de décibels. Même au passage des troupes de danse et des bandes, certains Dj poursuivent leur animation. La logistique a failli à sa mission. Rien n’est respecté. Les temps morts de longue durée cassent le cours des vibrations. Un déficit communicationnel ronge le succès de cette fête populaire.
Le char de Level Konpa a été le 1er à être mis sur le parcours à 9h du soir. Sans alimentation électrique, sans décoration, cette boite métallique blanche longe silencieusement la Grand-rue. Musiciens et fanatiques se lamentent. Un mauvais présage pour le groupe. Face à ce problème, la logistique décide de placer le char à côté pour libérer la voie à Marshell, une autre artiste gonaïvienne. Assistée d’un Top Adlerman tout feu tout flamme, la rappeuse a créé la sensation.
Vers minuit, Level Konpa point enfin à la rue Fabre Geffrard où sont concentrés les stands et les médias. Le lead vocal, Abou Style, a tout fait pour marquer la première participation de son groupe à cette manifestation culturelle. La bande à Garcia Delva, Mass Konpa, est le flop de la soirée. Sa meringue peu connu n’a pas drainé la grande foule. Le groupe a fait le parcours à deux reprises. Ce qui est inadmissible. Et la police et le comité n’ont rien fait. Aura-t-il des sanctions ? Attendons voir.
La machine à faire danser, Djakout #1, a tenu le coup. Il n’a pas secoué le béton comme d’habitude. Sa meringue qui n’est pas non plus populaire n’a pas eu les effets escomptés. Jusqu’à présent, la grande victime de cette édition est l’artiste Soyeto. Programmé à deux reprises sur le parcours, il n’a pas eu la chance de performer. Tandis qu’il a été retenu pour la qualité de sa meringue « Sa lemond gen la ».
Le line up de dimanche soir n’est pas encore officiel. A ce que l’on sache, Barikad Crew (BC) et Jackito devraient clôturer les festivités.
JC/Le Nouvelliste
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