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Ce lundi matin, à 2h 30, les rideaux sont tombés sur la deuxième édition du carnaval de l’indépendance qui s’est déroulé sur le thème « Ann met men pou yon lòt Gonayiv ». En dépit des critiques et des conseils, les trois journées ont été ponctuées de grandes irrégularités. Grâce aux excellentes prestations de Barikad Crew et T-Vice, la tendance a été inversée et les soucis ont disparu.
La première édition du carnaval de l’indépendance n’a pas eu beaucoup de support. Elle a été un coup de cœur. Tout le monde en était sorti satisfait. Présentement, plus d’entrepreneurs s’y sont impliqués. Pourtant, les résultats sont exécrables. La désolation se lit sur tous les visages. Sur tous les forums, les gens ne cessent de fustiger le laxisme des organisateurs et de déplorer le manque de créativité. Dans les médias, les analyses ne se diffèrent pas. Soir après soir, ce sont les mêmes critiques qui reviennent.
Pour la troisième journée, le décor avait attiré l’attention du public. Les défilés artistiques ont eu du succès. Dans leurs costumes, les acteurs se sont imposés valablement. Même si la couleur locale n’était pas mise en relief assez, les efforts méritent d’être appréciés. De leur côté, les bandes à pied ont créé une bonne animation. Les carnavaliers se sont bien régalés. La dernière partie de la programmation a été assurée par les groupes musicaux. Selon ses expériences et moyens, chacun d’eux a apporté sa touche.
Frajil Mizik, lancé vers 9h, a fait les délices de ses fans. Une belle prestation. Les fans ont chanté en chœur son refrain. Le groupe a fait tout le parcours alors que le deuxième char, celui de Jackito se prépare encore. Finalement, à 10h 45, il quitte la base. Quelques secondes plus tard, un court-circuit sur l’engin a tout chamboulé. Priorité à Barikad Crew. Cette formation a fait son entrée triomphale à 11h. Elle était phénoménale. Avec une bonne sonorisation, il a créé une ambiance électrisante. Jusque-là, aucun groupe n’avait fait autant.
Jackito est revenu sur le béton environ une heure plus tard. Sans tambour ni trompette, il a fait sa course. Vers 2h a.m., T-Vice qui était en dernière position arrive en force à l’axe principale du parcours. Il a ravivé les carnavaliers qui étaient à bout de patience. Les fêtards ont oublié les temps morts et se sont laissé emporter par les vibrations de la bande à Roberto Martino. Sur ordre du comité, à 2h 30, la police a demandé au groupe d’éteindre ses appareils. Ainsi, s’est terminée la deuxième édition du carnaval de l’indépendance.
D’après un membre du comité, les festivités se sont déroulées sans incident majeur. La police a fait un travail remarquable. Cette année, moins de personnes s’en sont plaintes des désordres. En ce qui a trait à l’organisation, beaucoup de choses sont à corriger. La distance entre les chars et les bandes, la créativité artistique, l’animation des stands, etc. Ces améliorations permettront à la population d’avoir une meilleure idée du carnaval national de 2019 qui, selon le président de la République, Jovenel Moïse, se tiendra dans la Cité de l’indépendance.
JC/Le Nouvelliste
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