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La cellule de pilotage de la Caravane du changement et les élus de l’Artibonite ont validé, aux Gonaïves, un plan d’action départemental pour les quatre prochaines années. Ce programme vise à remettre la région sur les rails du développement. Son exécution nécessite un montant de 74 milliards de gourdes, soit en moyenne 18 milliards par an.
Le plan d’action est monté à partir du cahier des charges présenté par les autorités locales, a indiqué le coordonnateur de la Caravane, M. Thomas Jacques. En novembre dernier, à cet effet, une rencontre a été tenue. Le programme est constitué d’un ensemble d’axes couvrant les domaines de l’agriculture, de l’environnement et de l’urbanisme qui sont perçus comme des secteurs vitaux.
Le budget n’a pas été détaillé à la presse. On sait seulement que près de 26 milliards de gourdes seront injectées dans l’axe maîtrise des eaux. Dans le cadre de ces ouvrages, a précisé M. Thomas, les canaux d’irrigation seront revêtus en maçonnerie, les bassins versants, d’une superficie totale de 97 000 hectares environ, seront traités. « Une bonne gestion des eaux nous permettra de valoriser la production agricole dans la région », a-t-il renchéri.
La production animale est au cœur du plan d’action. L’élevage de cabris, de poules et de porcs sera encouragé. D’ici 2022, les responsables entendent couvrir 40 à 50% des besoins en viande et en œufs. Thomas Jacques a annoncé l’arrivée de « 1 000 tracteurs dans les plaines » en vue de propulser la culture vivrière. Deux germoplasmes qui produiront chacun 4,5 millions de plantules (fruitières et forestières) par an seront mis en place. Des actions seront également entreprises pour aider les mairies à assurer la gestion des déchets.
Dans le plan d’action, il est prévu de construire 500 kilomètres de route. Lors de son passage dans la région, en février dernier, le chef de l’État, M. Jovenel Moïse, avait lui-même promis 400 km. Confusion. Selon M. Jacques, chaque commune bénéficiera de 2 à 5 km d’asphaltage, d'un complexe administratif et d'infrastructures sportives. « Un gymnasium sera construit à Saint-Marc et un autre aux Gonaïves », a-t-il fait savoir.
Le complexe des Gonaïves est en construction depuis quatorze ans. A l’entrée de Saint-Marc, le chantier d’un centre sportif lancé depuis environ quatre ans n’est jamais achevé. Saccagé par les cyclones de 2008, le parc Vincent des Gonaïves est dans un état déplorable. Plusieurs délégations ministérielles ont visité le site. Jusqu’à présent, concrètement, rien n’est fait.
M. Marc Chéry, élu de Saint-Michel de l’Attalaye, a critiqué « l’inadaptation » du plan aux besoins réels de certaines localités. Il a qualifié le programme de « voye monte ». « Les propositions faites par les Casec et Asec sont écartées au profit de celles faites par des autorités mieux placées », s’est-il indigné. D’autres élus se sont montrés très perplexes à l’exécution du plan. Connaissant les rouages, ces autorités locales estiment que les quatre années ne suffisent pas pour réaliser tous ces projets d’envergure. Elles appellent à un contrôle strict de la gestion des fonds qui seront décaissés.
JC/Le Nouvelliste
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