Les manifestants sont en majorité des jeunes issus des quartiers populaires. Inlassablement, ils ont foulé le béton et exprimé leurs ras-le bol. Sur leur visage, la frustration est palpable. Les protestataires ont dénoncé l’insensibilité des responsables, la pénurie de carburant et la corruption qui entravent la bonne marche de l’administration publique. « Nous sommes livrés à nous-mêmes. Rien ne va plus dans le pays. Nous sommes dépourvus même du minimum », se sont-ils insurgés.
Les militants ont fustigé l’attitude du président qui, ont-ils dit, refuse de démissionner en dépit de son « incompétence ». Ils appellent à un soulèvement général en vue d’atteindre les résultats escomptés au plus vite. Selon les manifestants, il est inconcevable que l’haïtien soit « étranger » dans son propre pays. « De nos jours, la majorité des citoyens rêvent de quitter le pays à destination d’un eldorado », s’est indignée une manifestante.
La protestation a paralysé toutes les activités au centre-ville. Dans tous les quartiers populaires, des barricades enflammées ont été érigées. Les manifestants ont également vidé toutes les poubelles sur la chaussée. De n’importe où, il était possible d’observer des masses de fumée noire s’élevant vers le ciel. Les rues qui se transforment en sites de décharge en plein air donnent l’allure d’une ville abandonnée
Les protagonistes ont réaffirmé leur volonté de maintenir la pression jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. Selon Fritz Désir, l’un des leaders de l’opposition aux Gonaïves, le chef de l’Etat est le principal obstacle au développement du pays. Sur tout le territoire national, l’activiste politique invite les citoyens engagés à allumer le flambeau de la mobilisation.
JC/LE NOUVELLISTE
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