La recrudescence des actes d’insécurité dans la ville des
Gonaïves interpelle la conscience des autorités compétentes. Du 18 novembre au
1er décembre 2020, plusieurs opérations visant à pacifier les communautés ont
été réalisées. Onze individus accusés de kidnapping et de vol à main armée,
dont deux femmes, ont été appréhendés et quatre suspects tués, selon le dernier
bilan de la police locale.
Deux femmes sont kidnappées aux Gonaïves dans l’espace de dix
jours. L’une a été libérée contre rançon et l’autre est toujours séquestrée.
Enlevée le 28 novembre dernier, d’après ses proches, les malfrats conditionnent
sa vie au versement de 75 000 dollars américains. Hier, une vidéo de la victime
a été partagée sur les réseaux sociaux, attachée à une chaise, un sac noir
voilant sa tête, ses mains et ses pieds ligotés comme un animal, ses vêtements
sont sales. En sanglots, sans succès, elle se démène pour s'en défaire. Saisies
de ce dossier, les autorités ont promis de tout mettre en œuvre pour libérer
l’otage.
Le porte-parole de la police dans l’Artibonite, Dieudonné
François, a fait savoir que ses pairs sont plus que jamais déterminés à
protéger et à servir la population qui a une peur bleue. Suite à diverses
interventions, ces derniers jours, neuf hommes et deux femmes sont interpellés
pour leur implication présumée dans cas d’enlèvement et de vol à main armée. Au
cours de ces opérations, a souligné M. François, quatre présumés bandits ont
été tués dans des échanges de tirs avec la police, six armes à feu et
soixante-dix-neuf cartouches de différents calibres ont été saisies.
Dans la lutte contre le banditisme, le commissaire du
gouvernement de la juridiction, Me Sérard Gasius s’est montré beaucoup plus
tranchant. En outre, l’arrestation et la neutralisation des bandits, il a
menacé de détruire leurs bases. « Ces individus ont provoqué trop de larmes…
Dans les prochaines opérations, des maisons seront incendiées », a déclaré le
parquetier. Les bandits ne doivent trouver aucun refuge dans la juridiction, a-t-il
renchéri.
L’édile des Gonaïves, Donald Diogène, s’est dit préoccupé par
la remontée des actes d’insécurité. « La situation est très inquiétante, a-t-il
déploré. Personne n’est à l’abri. » Le maire lance un appel à la solidarité. Il
s’est entretenu, jeudi matin, au palais de justice, avec le chef de la
poursuite pénale en vue de définir un plan stratégique.
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